Retrouvez ci-dessous le programme de la séance du 25 novembre 2022. Elle aura lieu en format mixte.
Nous avons le plaisir de vous convier à notre séance du vendredi 25 novembre 2022. La séance se déroulera dans le grand amphithéâtre de la SNHF, 84 rue de grenelle, Paris 75007, de 14h00 à 17h30. Pour celles et ceux qui ne pourraient se déplacer pour y participer, il vous sera possible d’y assister par visioconférence en utilisant le lien au bas de cet article. Le lien sera également mis en libre accès dans les « Actus » du site le jour J.
▪ Ouverture par la Présidente Elisabeth DODINET
▪ Nouvelles de la société et présentation des nouveaux membres
▪ Conférence : « Joseph VALLOT, observateur de ‘Sauvages de ma rue’ de la première heure » par Nathalie MACHON, professeure au Muséum d’Histoire Naturelle de Paris
▪ Conférence : « La flore de Mayotte, exceptionnelle et encore méconnue » par Nicolas VALY, responsable de l’antenne de Normandie du Conservatoire botanique national de Bailleul.
par Nathalie Machon
Joseph Vallot, botaniste de renom, plutôt adepte des pentes alpines, a inventorié la flore des rues, places et quais parisiens. En 1884, il a publié ses données dans son « Essai sur la flore du pavé de Paris limité aux boulevards extérieurs, ou Catalogue des plantes » en y consignant précisément la liste des plantes rencontrées et les espaces concernés. Il a ainsi utilisé le protocole du programme de science participative « Sauvages de ma rue » de Vigie-nature. La comparaison de ses données avec les données actuelles récoltées dans les mêmes rues permet de voir comment la flore a pu changer entre les deux époques et d’envisager quels sont les facteurs qui ont entrainé les modifications observées (climat, activités humaines, urbanisme…). Il s’agira donc de présenter quelques pistes qui expliquent les changements constatés.
Nathalie Machon est professeure au Muséum national d’Histoire naturelle en écologie végétale. Elle est spécialiste de la biologie des populations et des communautés végétales urbaines. Elle est à l’origine de deux projets de sciences participatives sur la botanique dans le cadre de Vigie-Nature : “Sauvages de ma rue” et “Vigie-flore”. Elle est également directrice de l’Ecole Doctorale 227 MNHN-SUDIREF et CESCO.
par Nicolas Valy
Avec plus de 700 espèces indigènes pour un territoire de 374 km2, la flore vasculaire de Mayotte possède l’une des plus grandes richesses spécifiques des îles volcaniques. Cette île, la plus ancienne de l’archipel des Comores, située entre Madagascar et le Mozambique, héberge une flore d’affinité malgache marquée d’une cinquantaine de plantes endémiques. Les habitats naturels de l’île se répartissent pour l’essentiel selon les étages de végétation littoral, semixérophile, mésophile, hygrophile et submontagnard. S’y ajoutent le complexe d’habitats azonaux des zones humides et des padzas. Avec une côte très découpée et de nombreux îlots, une géologie variée et une exposition à la houle contrastée, le littoral abrite une grande diversité d’habitats, certains patrimoniaux et aujourd’hui menacés. Ci-contre : fleur et fruit de Cassipourea ovata Tul., endémique de Mayotte.
Selon la Liste rouge de la flore de Mayotte, 43 % des espèces sont menacées. Sous l’effet de la pression démographique humaine, la déforestation connaît une accélération inquiétante. Les espèces exotiques envahissantes et les phénomènes géologiques et climatiques menacent également cette flore qui reste pourtant méconnue. En effet, de nouvelles espèces pour Mayotte sont régulièrement découvertes, et de nombreuses espèces pour la science régulièrement décrites, la plupart endémiques et en danger critique d’extinction.
Nicolas Valy est ingénieur agronome (ENSAIA de Nancy), spécialisé en écologie, et enseignant certifié en sciences de la vie et de la Terre (IUFM de Besançon). Après son stage de fin d’études au Parc national de la Vanoise, botaniste passionné, il a passé une dizaine d’années en Afrique dans le cadre de projets de conservation de la biodiversité (Maroc, Bénin) et de missions d’enseignement (Éthiopie, Cameroun). Depuis 2013, il participe aux projets mahorais du Conservatoire botanique national de Mascarin (inventaires ZNIEFF, conservation ex-situ de la flore endémique du Choungui). Il devient responsable de l’antenne de Mayotte en 2017. Aujourd’hui, il est en charge de l’antenne normande du Conservatoire botanique national de Bailleul. Il a toujours à cœur de témoigner de la richesse de la flore mahoraise et des dernières avancées de sa connaissance.
La retransmission en ligne des dernières séance s’est avérée impossible du fait de problèmes de connectivité à internet dans l’amphithéâtre. Nous avons travaillé sur une nouvelle solution dont nous espérons qu’elle va fonctionner. Cette fois-ci, nous avons choisi de passer par la plateforme Zoom pour retransmettre la séance. Le lien de connexion se trouve sur cette page (accès réservé nécessitant de se connecter en tant que membre SBF). Les personnes non-membres de la SBF qui souhaitent suivre la séance ou les personnes ayant des problèmes de connexion sont priées de nous envoyer un message via la rubrique “Contactez-nous” du site (onglet en haut à droite de l’écran) ou de contacter directement le webmaster. Le lien sera mis en libre accès dans les actualités le matin de la séance.