Nous avons le plaisir de vous informer de la parution d’une biographie d’Ernest Cosson Saint-Charles, membre fondateur de la SBF, par Anne-Marie Slézec, attachée honoraire au MNHN, membre du conseil scientifique et administratrice de la SNHF.

 

 

Né à Paris en 1819, dans une famille de commerçants, Ernest Cosson Saint-Charles aurait dû embrasser la carrière de son père, négociant en métaux précieux, mais il a une passion : la nature et, plus précisément, la botanique. Il décide donc de suivre des études de médecine et assiste ainsi aux cours et démonstrations de botanique tant à l’École de médecine de Paris qu’au Muséum national d’Histoire naturelle.

Avec son ami Ernest Germain de Saint-Pierre, ils herborisent aux environs de Paris et publient, en 1845, la Flore des environs de Paris. L’ouvrage est un succès. Reconnus dans le monde des naturalistes et botanistes, en 1954, les « deux Ernest » créeront la Société botanique de France.

 

Ernest Cosson sait fédérer bon nombre de scientifiques ou amateurs éclairés pour collecter des plantes lors des campagnes d’explorations qu’il dirige. À 33 ans, il se voit confier, par les scientifiques du Muséum et le gouvernement français, les explorations en Afrique du Nord. À l’issue de huit campagnes, menées de 1852 à 1880, il laisse une œuvre majeure, la Flore d’Algérie, et partiellement de la Tunisie et du Maroc.

 

Ernest s’éteint le 30 décembre 1889. En 1906, sa famille lègue au Muséum national d’Histoire naturelle les collections Cosson : plus de 500 000 planches d’herbier et sa bibliothèque. Si ce legs renseigne sur son travail de botaniste, on sait peu de choses sur Ernest Cosson qui fut également médecin et élu local, au conseil départemental du Loiret.

En hommage à son épouse décédée, Élisabeth Fougeras de Lavergnolle, descendante d’Ernest Cosson à la quatrième génération, Bruno de Villepin a souhaité ouvrir les archives familiales, conservées au château de Thurelles, afin que nous en sachions plus sur cet homme simple, libre et passionné. Il a confié l’écriture de ce livre à Anne-Marie Slézec, biographe de Jean-Henri Fabre, un autre illustre botaniste français.