Dans le cadre de la transformation des séances trimestrielles de la SBF “nouveau format”, la séance de novembre 2023 sera délocalisée à Angers et organisée en partenariat avec la Société d’Etudes Scientifiques de l’Anjou. Programme et informations pratiques ci-dessous.

 

La séance du 24 novembre 2023 se déroulera dans l’amphithéâtre H de l’Institut Agro Rennes Angers, 2 rue le Nôtre, 49000 Angers, de 14h30 à 17h30. Pour participer à la séance en présentiel, nous vous remercions de vous inscrire en envoyant un mail à l’adresse secretariat@societebotaniquedefrance.fr.

Il sera également possible de suivre la séance en visioconférence. Pour y assister, cliquez sur ce lien. Le lien sera actif à partir de 14h. L’identifiant de connexion est le : 985 2964 3643. Le mot de passe sera SBF-24/11.

 

Au programme

 

Ouverture par Corinne BOUCHOUX, Vice-Présidente de Angers Loire Métropole en charge de la transition écologique et des mobilités

Accueil par Elisabeth DODINET (SBF), Christine STRULLU-DERRIEN (SESA) et Valery MALECOT (Institut Agro Rennes-Angers, SBF)

Hommage à Monique ASTIE présenté par Jean-Marie DUPONT

Présentation de la Société botanique de France : missions et actions récentes par Elisabeth DODINET, Présidente de la SBF

Conférence : « La Crassule de Vaillant (Crassula vaillanti) : une plante menacée en Pays de la Loire faisant l’objet d’un plan de conservation » par Julien GESLIN, antenne Pays de la Loire du Conservatoire botanique national de Brest

Conférence : « Confluences ligériennes, une candidature à la création d’un nouveau site Ramsar » par Guillaume DELAUNAY, Responsable du service Biodiversité et Paysages du Parc Naturel Régional Loire Anjou Touraine

Conférence : « La versatilité du chenin révélée par le terroir de l’Anjou » par Patrick BAUDOUIN, Vigneron, Domaine Patrick Baudouin, 49290 Chaudefonds-sur-Layon (Maine-et Loire)

Conférence : « Les plantes fossiles de l’Anjou » par Christine STRULLU-DERRIEN, chercheur associé au Muséum National d’Histoire naturelle, Paris et au Natural History Museum, London

 

Les conférences

 

La Crassule de Vaillant (Crassula vaillanti) : une plante menacée en Pays de la Loire faisant l’objet d’un plan de conservation

par Julien GESLIN, antenne Pays de la Loire du Conservatoire botanique national de Brest

 

Ci-dessus et ci-dessous, Crassula vaillantii. Photos : J. Geslin © CBN de Brest.

Après une présentation générale de la plante qui précise sa biologie, son écologie, les habitats qui l’hébergent ainsi que sa répartition à différentes échelles (internationale, nationale, régionale), un état des lieux de ses populations en Pays de la Loire est établi. Un bilan de l’état général des populations est dressé permettant d’orienter le plan d’actions proposé pour la conservation à long terme de Crassula vaillantii sur le territoire régional. Ce plan intègre des mesures visant à améliorer les connaissances et le suivi de la plante, des mesures de protection et sauvegarde des populations, de sensibilisation et prise en compte du taxon. Il indique également les partenariats pressentis pour sa mise en œuvre.

 

Après des études générales en écologie et de nombreux stages, Julien Geslin intègre le Conservatoire botanique national de Brest en 2003. Initialement rattaché à l’antenne de Basse-Normandie en tant que chargé d’étude, il rejoint l’antenne des Pays de la Loire après quelques années où il travaille à la connaissance et la conservation de la flore vasculaire, ainsi que sur des missions transversales à l’échelle de l’ouest de la France (animation du réseau d’observateur, référentiel et catalogue floristique…).

 

 

 

Confluences ligériennes, une candidature à la création d’un nouveau site Ramsar

par Guillaume DELAUNAY, Responsable du service Biodiversité et Paysages du Parc Naturel Régional Loire Anjou Touraine

 

Vue du fleuve depuis une embarcation traditionnelle. Photo : G. Delaunay ©, septembre 2023.

La convention de Ramsar est un traité intergouvernemental visant la préservation des zones humides d’importance internationale. Cette convention a été signée le 2 février 1971 en Iran.

La France est signataire de cette convention. Désormais, il y a 52 sites dans notre pays. Localement, une coalition est conduite par le PNR Loire-Anjou-Touraine pour classer un nouveau site de 18000 ha, sur 175 km de fleuve et de rivières confluentes, entre Angers et Tours. La biodiversité remarquable de ce secteur justifie pleinement cette désignation de ZH d’importance internationale.

Ci-contre : vue des végétations estivales sur le fleuve face au Thoureil (49). Photo : G.Delaunay ©, aout 2023.

Ingénieur écologue, Guillaume Delaunay étudie la botanique et les végétations depuis une trentaine d’années, ayant eu l’occasion de travailler dans la région comme à l’étranger. Chargé de mission, puis responsable du service Biodiversité et Paysages du parc naturel régional depuis une vingtaine d’années, il travaille sur de nombreux programmes tels que Natura 2000, les Réserves naturelles régionales, les Arrêtés de protection de Biotope… Plus récemment, il participe à l’élaboration du classement de la Loire et ses confluences entre Angers et Tours en tant que zone humide d’importance internationale.

 

 

La versatilité du chenin révélée par le terroir de l’Anjou

par Patrick BAUDOUIN, Vigneron, Domaine Patrick Baudouin, 49290 Chaudefonds-sur-Layon (Maine-et Loire)

 

En France, 90% des vignes du cépage chenin sont implantées entre Vouvray, Montlouis et l’Anjou, ce qui en fait le cépage historique et emblématique de cette partie du Val de Loire.

Ci-contre : cépage chenin. Photos : P. Baudouin.

La conférence explorera les différents aspects permettant d’en comprendre la raison :

– son identité ampélographique qui est connue génétiquement depuis peu
– la versatilité du chenin
– ses caractéristiques agronomiques, en particulier son potentiel d’expression versatile ;
– les caractéristiques de ses vins ;
– les enjeux de son avenir : changement climatique, environnement, diversité intravariétale, hybridation

 

Patrick Baudouin est licencié en Histoire de l’Université Paris VIII. Il exploite en tant que vigneron le domaine Patrick Baudouin depuis 1990. Le domaine travaille pour donner naissance aux vins et non pour les fabriquer ; il propose des vins de terroir qui parlent de leur lieu de naissance, des vins de grande expression et potentiel de garde. Patrick Baudouin estégalement vice-président de l’Académie du chenin. Il a été co-président du Comité scientifique du Congrès International du chenin qui s’est déroulé à Angers en juillet 2019 et prépare le prochain congrès qui aura lieu en 2025.

 

Les plantes fossiles de l’Anjou

par Christine STRULLU-DERRIEN, chercheur associé au Muséum National d’Histoire naturelle, Paris et au Natural History Museum, London

 

Ci-dessus, Armoricaphyton chateaupannense (407 Ma), le plus ancien bois au monde. Photos : C. Strullu-Derrien.

 

L’immense biodiversité qui existe sur terre est peu connue et nécessite une investigation de grande envergure, incluant celle des fossiles. L’objectif de la conférence est de présenter les plantes qui ont jalonné l’histoire de la Terre depuis 465 millions d’années en mettant l’accent sur les sites fossilifères de l’Anjou.

Ci-contre : la flore de l’Anjou il y a 40 millions d’années. Photos : C. Strullu-Derrien.

L’Anjou possède une richesse exceptionnelle, très rare au monde, car des plantes de cinq périodes géologiques (Dévonien, Carbonifère, Crétacé, Eocène, Pléistocène) y ont laissé leurs empreintes. Celles-ci représentent des étapes clés de l’histoire évolutive des plantes : des plantes du début de la colonisation du milieu terrestre, aux plantes qui entouraient les Néandertaliens, en passant par les premières forêts tropicales humides, la végétation du temps des dinosaures et celle de climat subtropical d’il y a 40 millions d’années.

 

Christine Strullu-Derrien est diplômée de l’université de Rennes en Biologie, Géologie ; elle est titulaire d’un doctorat en Paléobotanique soutenu à l’Université d’Angers en 2010.

Son sujet de thèse concernait les plantes et leurs associations avec les champignons et autres-microorganismes lors de la colonisation du milieu terrestre par ces organismes. Elle a obtenu une bourse européenne de recherches (bourse Marie-Curie) pour effectuer un post-doctorat au Muséum d’histoire naturelle (NHM) de Londres pour continuer ses recherches sur cette thématique. Elle travaille actuellement en tant que chercheur indépendant, associé au MNHN Paris et au NHM sur l’évolution des interactions plantes-champignons et autres microorganismes et sur les structures ligneuses des plantes.