« Je m’appelle Adrouman et j’ai 517 ans… ». Notre collègue Thierry Gauquelin, Professeur émérite à l’Université d’Aix Marseille, publie “De mémoire d’arbre”, un roman scientifique aux éditions Tana.

 

« Je m’appelle Adrouman et j’ai aujourd’hui 517 ans… Ou à peu près. Je suis un arbre, un genévrier thurifère, Juniperus thurifera en latin. J’habite les hauts sommets de l’Atlas marocain, là où seuls les individus de mon espèce peuvent se développer, entre la rigueur de l’hiver et la sécheresse de l’été. Les conditions de ma naissance m’ont été contées par un proche voisin et ami, mon aîné d’une centaine d’années… En l’an 1505, 910 de l’hégire, à l’heure du soleil couchant d’une fin d’octobre. »

Ci-contre : illustration de genévrier thurifère de l’Atlas, réalisée par Margaux Bidat.

 

 

 

C’est sur ces mots, que Thierry Gauquelin nous livre en exclusivité, que s’ouvre le roman. Il s’agit du récit, à la première personne, d’un très vieux genévrier des Atlas marocains, qui nous raconte ses cinq siècles d’existence, au milieu des siens. Les premiers chapitres concernent sa naissance, sa croissance, sa morphologie (son tronc, ses feuilles, ses racines, etc) et son environnement forestier immédiat. L’occasion d’aborder son adaptation aux conditions difficiles de la haute Montagne.

Ce sont ensuite les rencontres qu’il a pu faire, de Léon l’Africain, à l’origine de sa naissance, au Maréchal Lyautey, défenseur des forêts marocaines. Mais aussi avec des animaux, comme le dernier lion de l’Atlas qui vient mourir à son pied. Illustration de la perte de biodiversité… Il dévoile également l’expérience scientifique unique dont il a été le protagoniste, qui permet d’évoquer la recherche scientifique en écologie.

On se retrouve immergé au cœur des Atlas marocains, où destin des arbres et destin des hommes s’entrecroisent. Notre genévrier est ainsi confronté tant à la hache du berger et à la dent du troupeau qu’au changement climatique auquel il doit s’adapter.

Le vieil arbre nous pousse alors à réfléchir à la pression que nous exerçons sur le vivant. C’est aussi un appel pour cesser de considérer les arbres comme des choses esthétiques ou utilitaires, et les voir enfin pour ce qu’ils sont, des colocataires de la même planète, indispensables à notre propre survie. 

Parution prévue le 29 Août 2024 !