Notre prochain webinaire aura lien vendredi 04 avril à 13h. Nous aurons le plaisir d’écouter Aude Beauger, chercheure à l’Université de Clermont-Ferrand, qui viendra nous parler de diatomées.
Pour participer au webinaire, il vous suffira de cliquer sur ce lien.
Le lien sera actif à partir de 12h30. Comme à chaque fois, le webinaire sera enregistré et sera disponible sous quelques semaines sur notre chaîne YouTube dans la playlist “webinaires”.
RÉSUMÉ :
La découverte des diatomées est le fruit des travaux du hollandais Antony Van Leeuwenhoeck, au XVIIIe siècle, qui s’intéressait tout particulièrement à la microscopie. Il observa pour la première fois en 1702 de petites cellules microscopiques capables de se déplacer. Au 18ème siècle, les propriétés photosynthétiques de ces organismes sont reconnues et c’est en 1824 que Carl Adolph Agardh les a appelés « diatomées ».
Les diatomées sont apparues dès le Jurassique (il y a environ 200 MA). C’était essentiellement des diatomées centrales (rondes). Puis vers 70 MA, les données fossiles permettent de savoir qu’une évolution des formes a eu lieu avec des valves allongées (les pennales). On connait environ 100 000 espèces (actuelles et éteintes) réparties dans 780 genres.
Elles occupent tous les milieux (courant, stagnant, suintant, etc.) et ont besoin de lumière et humidité pour se développer. Du fait de leur sensibilité aux conditions environnementales (lumière, température, pH, azote, etc.), les diatomées réagissent aux pollutions et sont reconnues comme étant d’excellents indicateurs biologiques de l’état de santé des milieux aquatiques.
Vivantes, les diatomées produisent un quart de l’oxygène que nous respirons et elles sont à la base de la chaîne alimentaire. De plus, leur « squelette » de silice peut se conserver à l’état fossile et grâce aux informations associées à chaque espèce, une reconstitution des conditions paléo-environnementales locales des zones humides, lacs, etc. peut être réalisée.
Durant ce webinaire, nous effectuerons un tour d’horizon des diatomées et de leurs spécificités.
Aude Beauger (à droite sur la photo) est ingénieure de recherche CNRS en écologie, détachée au laboratoire GEOLAB (Université Clermont Auvergne). Spécialiste des diatomées, elle travaille sur les rivières, les lacs, les tourbières et les sources minérales. Elle est auteure de plus de 40 articles et mène des programmes scientifiques. Elle enseigne également la bioévaluation par l’utilisation des diatomées à l’université de Clermont Auvergne.
A. Beauger a reçu le prix Gandoger de Cryptogamie 2019 décerné par la Société Botanique de France. Elle est présidente de l’Association des Diatomistes de Langue Française depuis septembre 2024 après avoir assuré les fonctions de trésorière.