La prochaine Séance de la SbF aura lieu le vendredi 17 Septembre 2021 à partir de 14h au grand amphithéâtre de la SNHF. Retrouvez le programme ci-dessous !
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Nous avons le grand plaisir de vous convier à notre séance trimestrielle de septembre qui se déroulera dans les locaux de la Société Nationale d’Horticulture de France, au 84 rue de Grenelle 75007 Paris. Comme d’habitude, la séance débutera à 14h dans le grand amphithéâtre. Pour celles et ceux qui le souhaitent, la séance sera également retransmise en visioconférence : le lien sera envoyé aux membres de la Société dans le prochain InfoFlash.
Si vous n’êtes pas adhérent·e de la SbF et que vous souhaitez assister à la visioconférence, inscrivez-vous en nous laissant un message via l’onglet “Contactez-nous” en haut de cette page. Nous vous enverrons alors le lien par email.
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▪ Ouverture par la Présidente Elisabeth DODINET
▪ Nouvelles de la Société et présentation des nouveaux membres
▪ Éloge à Joel BOUSTIE par Michel BOTINEAU et remise du Prix Gandoger de cryptogamie 2020
▪ Éloge à Luc BRUNERYE par Laurent CHABROL et remise du Prix Gandoger de phanérogamie 2020
▪ Des nouvelles de notre site web par Pierre-Antoine PRÉCIGOUT
▪ Conférence « Allomones d’origine végétale, outils de biocontrôle » par Catherine RÉGNAULT- ROGER
▪ Conférence : « Édouard BUREAU, un passionné de plantes (1830-1918) » par Christine STRULLU-DERRIEN
▪ Bréve : « Enquêtes aux Jardins- Polars botaniques » par Guillaume LE CORNEC
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par Catherine Régnault-Roger
Le rôle des allomones végétales comme celui des autres composés sémiochimiques est resté longtemps incompris. Pourtant ce sont des facteurs de défense des plantes utilisés depuis des siècles empiriquement avant qu’on n’en découvre les mécanismes d’action et les propriétés. Aujourd’hui, elles représentent une catégorie de substances naturelles qui s’inscrit dans le biocontrôle comme facteurs de protection des plantes. Cet exposé les définira et examinera le rôle qu’elles jouent dans les écosystèmes à travers quelques exemples, puis les applications auxquelles elles ont donné lieu par le passé et aujourd’hui en matière de protection des plantes contre les ravageurs. On soulignera les avantages et les limites de leur utilisation en protection intégrée et en biocontrôle.
Mots-clés : allomones végétales ; facteurs de protection des plantes ; coévolution des espèces ; biocontrôle
Catherine Régnault-Roger est Pharmacien (Université René Descartes, aujourd’hui Université de Paris), Docteur ès sciences naturelles (Université Pierre et Marie Curie, aujourd’hui Sorbonne-Université) et Professeur des Universités émérite à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour (E2S UPPA). Elle est également membre du Comité scientifique du Haut Conseil des Biotechnologies, de l’Académie d’agriculture de France et de l’Académie nationale de Pharmacie.
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par Christine Strullu-Derrien
Édouard Bureau est né à Nantes où il commence ses études de médecine et où sa vraie vocation, la botanique, se révèle lors d’excursions réalisées avec des amis nantais. Il soutient sa thèse de médecine intitulée De la famille des Loganiacées et des plantes qu’elle fournit à la médecine, à Paris en 1856. A la suite d’un travail sur les Bignoniacés, sujet de sa thèse de Doctorat-ès-sciences naturelles, il entreprend l’étude des Moracées et des Artocarpacées ; deux mémoires sur ces deux familles sont publiés dans le Prodromus de de Candolle.
Dès 1859, il devient membre de la Société Géologique de France, car il s’intéresse à la fois à la botanique et à la géologie ! Sous l’influence d’Adolphe Brongniart, il commence à étudier la paléobotanique. En 1872, à la retraite de E. Tulasne, Adolphe Brongniart le choisit comme aide-naturaliste et le fait ainsi entrer officiellement au Muséum national d’Histoire Naturelle. En 1874, il devient professeur titulaire de la chaire des de Jussieu, qui vient d’être rétablie et qui a pris alors le titre de chaire de Botanique ; d’après les intentions exprimées, le professeur doit s’attacher surtout à l’enseignement pratique de la botanique. Édouard Bureau s’y consacre pendant 32 ans. Il se donne aussi pour tâche d’organiser matériellement les collections de plantes sèches ; il a la bonne fortune de pouvoir faire rentrer au Muséum l’herbier Lamarck. Conscient de l’importance des flores provenant des pays exotiques, il fait des études sur les plantes rapportées des colonies françaises par de nombreux voyageurs. Ses recherches sur les applications médicales des plantes lui valent d’être élu en 1901 membre de l’Académie de Médecine.
Revenant régulièrement dans sa maison de campagne de Cop-Choux, à proximité des mines de charbon de Mouzeil (Loire Atlantique), il y récolte les fossiles de plantes qui constituent la base de son ouvrage fondamental de paléobotanique : Étude des flores fossiles du Bassin de la Basse-Loire. Il lègue au Muséum de Paris une riche bibliothèque, contribuant à favoriser les études de Paléobotanique dans l’établissement où cette science est née.
S’il n’a pas été l’un des principaux promoteurs de la SbF, il a fait partie de la centaine de botanistes qui ont répondu au premier appel des fondateurs de la société (1854). Il a été membre de la SbF durant 64 ans et en assuré quatre fois la présidence annuelle !
Christine Strullu-Derrien est paléomycologue. Docteur en Sciences de l’Environnement, spécialité Paléobotanique (co-tutelle Université d’Angers-Université de Liège). Elle a obtenu une bourse européenne de recherches (bourse Marie-Curie) pour effectuer un post-doctorat au Muséum d’histoire naturelle (NHM) de Londres sur la thématique « origine et évolution des interactions plantes-champignons ». Elle a ensuite été accueillie au Laboratoire Tree-Microbe Interactions à l’INRA de Nancy, puis au MNHN (projet conjoint laboratoire de Marc-André Selosse et laboratoire de Paléobotanique).
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Elle poursuit ses recherches sur cette thématique et sur la mise en œuvre des structures ligneuses chez les plantes en tant que chercheur indépendant, associé au NHM et au MNHN. Elle vient d’obtenir une bourse de la Fondation de France/Fondation Ars-Cuttoli-Paul Appell pour réaliser ses travaux.
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par Guillaume Le Cornec
Guillaume Le Cornec est directeur de collection jeunesse, directeur général de la Mutinerie, médiation & littérature, et le créateur et l’auteur de la série à succès de polars botaniques pour ados, Enquêtes aux jardins. Grâce à un partenariat noué dès 2017 avec l’Association des jardins botaniques de France et des pays francophones, l’auteur a pu matérialiser une idée longtemps envisagée : utiliser les codes du roman policier contemporain pour sensibiliser les jeunes générations aux questions d’environnement, de biodiversité et d’écologie. En questionnant la responsabilité des grandes multinationales dans l’érosion – ou la mise sous cloche – du vivant, l’auteur a souhaité offrir, au-delà de polars actuels et rythmés, des clés de réflexion pour les jeunes générations. Et créer, pourquoi pas, des vocations au profit des sciences du vivant. Il viendra nous parler de sa démarche et présenter le troisième volet de la série, La Conjuration Lamarck, qui sort le 13 octobre et dont l’intrigue se déroule au Muséum nationale d’histoire naturelle, qui a labellisé le roman.