Retrouvez le résumé et la vidéo de notre webinaire de juillet 2023.
par Yildiz Thomas
Le projet ROC-CHÂ vise à contribuer à la réappropriation d’une châtaigneraie de montagne robuste et productive pour une meilleure adaptation de cet agroécosystème à la crise climatique et comme agroécosystème support de ressources génétiques et de savoirs locaux associés, utiles à la transition écologique. Le CNRS et le Syndicat National des Producteurs de Châtaignes (SNPC) sont les co-porteurs de ROC-CHA-2. Les partenaires du projet sont l’INRAE Bordeaux, trois associations territoriales, RENOVA en Ariège, l’Oeil Dormant en Ardèche et Epi de Mains en Lozère, ainsi que le Groupement Régional des Producteurs et Transformateurs de Châtaignes et de Marrons de Corse, les Chambre d’Agriculture de Haute Corse et d’Ardèche.
L’hétérogénéité écologique de cet agroécosystème, les terres pauvres et acides en zone de pente, les difficultés d’irrigation, de mécanisation, la nature des produits (les châtaignes, une nourriture de base peu commune issue des arbres, l’arbre à pain) associé à l’élevage et la production de bois, caractérisent un agroécosystème mal compris par les politiques agricoles qui sous-estiment sa productivité. Les valeurs plurielles de ces agroécosystèmes sont une source d’inspiration aux vues des objectifs du développement durable et ils méritent d’être soutenus.
Ci-contre : germination de châtaignier (source Wikipédia).
Au sein du projet, les chercheurs travaillent conjointement avec les partenaires de la société civile pour développer des approches de recherche participatives, co-construites entre savoirs locaux et scientifiques avec les objectifs suivants : (1) de créer un Réseau d’Observation et de Conservation in situ des variétés de CHÂtaignes et des savoirs co-construits associés, ayant valeur de dispositif expérimental ; (2) de faciliter la transmission des savoirs locaux et co-construits entre castanéiculteurs des plus expérimentés aux jeunes au sein des territoires et entre territoires ; (3) d’utiliser les sites de référence in situ pour mener des recherches associant savoirs locaux sur les indicateurs locaux de l‘impact du changement climatique (selon LICCI.eu) et les indicateurs écologiques pour des modélisations reliant phénologies et climats permettant d’identifier les plus robustes pour des zones topoclimatiques distinctes et selon les prédictions du GIEC.
Yildiz Thomas, responsable scientifique de ROC-CHÂ, présentera au nom de notre collectif des éléments de méthodes et quelques résultats préliminaires.